Découvrez l’interview d’Axel Carion sur les pistes de Santa Catarina, au Brésil. Sur les traces du Bikingman, Axel a réalisé cette expédition en 2023. Un retour d’expérience sur son expédition dans une biodiversité des plus sauvage.
Les conditions climatiques ont été très différentes de l’année dernière ? Quel était ton ressenti au départ de tes expés ?
Le mois de septembre est en théorie une période idéale pour faire du vélo au Brésil (ni trop chaud, ni trop froid). En 4 ans d’expérience de vélo (je vais au Brésil depuis 2020), l’année 2023 a révélé les conditions « normales » du parcours du BikingMan qui sont excellentes pour faire du gravel. Dans le sud du pays pour la reconnaissance d’un format « 555 », nous avons été gâté avec des conditions de pistes gravel avec un grip excellent et pas une goutte de pluie pendant l’expédition et tout ceci dans un cadre idyllique.
Dans tes vidéos, le parcours paraît toujours insurmontable tellement les pentes sont raides. Peux-tu nous dire quel est l’élément qui a été le plus difficile à surmonter et pourquoi ?
Le dénivelé au Brésil est difficile car les pourcentages sont souvent « à deux chiffres ». C’est l’un des défis du pays pour les ultracyclistes mais également un des plaisirs car cela signifie que lorsque cela descend, c’est tout à fond ! Sur le parcours « historique » du BikingMan, le col de Paraty est assurément une des ascensions les plus difficiles du monde avec ses pourcentages supérieurs à 10% pendant plus de 10km dans une chaleur tropicale avec l’océan Atlantique en toile de fond derrière soi.
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Dans de telles conditions, quels sont les éléments les plus importants en Bike Packing ?
Pouvoir compter sur son matériel en cas d’intempéries ET de pépins mécaniques. Il faut pouvoir avoir confiance en ses vêtements pour résister à toutes les conditions climatiques (et donc les avoir testé) et avoir confiance dans son gravel pour qu’il tienne la distance.
Quelle est la référence Punch Power qui t’a le plus épauler pendant ces rides ? Pourquoi ?
Les gels énergétiques speedox que j’utilise avec parcimonie pour tenir sur des sorties de plus de 8 heures, ce sont mes « cartouches » à utiliser avec précautions 😉
Le Brésil, terre de vélo ou en devenir ?
Le Brésil est une terre de gravel avant tout car il n’existe pas de différences entre la route et les chemins. C’est soit route, soit « off-road » (comprendre VTT). Le gravel prend une ampleur importante dans le pays car il permet de tout faire bien (route et piste) avec du confort et sans perdre trop de rendement.
Qu’est-ce que tu aimes le plus à l’idée de pédaler dans ce pays ?
L’ambiance tropicale qui y règne provoquée par les conditions climatiques et la flore endémique que l’on ne trouve qu’au cœur de la forêt atlantique brésilienne. Ce sont des odeurs particulières, une ambiance « de bout du monde » mais avec la chaleur et la convivialité du peuple brésilien qui est toujours prêt à t’aider en cas de galère.
On connaît ton attachement au peuple portugais, du coup toujours aussi fan du Brésil et des Brésiliens ?
Le Portugal a accueilli une étape du championnat du monde BikingMan pendant 6 ans et nous avons un noyau de Race Angels (volontaires de l’épreuve) d’origine portugaise. Le lien avec le Brésil s’est fait presque naturellement et c’est un plaisir de côtoyer ces deux cultures chaleureuses qui ont un sens de l’accueil très particulier.
Un teaser de l’édition 2024 ?
C’est pour très bientôt car le Brésil hébergera pour la première fois en 2024 un format 555 au sud du pays en début d’année puis l’étape du championnat du monde en septembre 2024.